SAS « Centrale solaire Menée Lambourg » : vers le 1er projet photovoltaïque au sol de la CARENE

Signataires pour la création de la SAS Centrale solaire Menée Lambourg

La CARENE – Saint-Nazaire agglomération et la SEM Sydela Energie 44 ont signé ce vendredi 1er avril 2022 les statuts pour la création d’une nouvelle Société par actions simplifiées, la SAS « Centrale solaire Menée Lambourg ». Le coup d’envoi officiel pour lancer le 1er projet photovoltaïque au sol de la CARENE est donné.

 

La CARENE – Saint-Nazaire agglomération affiche des objectifs ambitieux dans sa stratégie de transition écologique et climatique via son Plan Climat Air Energie territorial. En matière de production d’énergie, elle souhaite porter à 39 % la part de l’électricité d’origine renouvelable dans la consommation territoriale à l’horizon 2030. Elle vise notamment l’installation de 200 MW de panneaux photovoltaïques (contre 8 MW en 2019). Le développement de centrales solaires au sol sur des friches industrielles dégradées et/ou sites pollués est l’une des cibles prioritaires, avec un objectif de 40 MW.

 

Menée Lambourg : un site dégradé à requalifier

La friche polluée de la Menée Lambourg, ancien « crassier » des Forges situé sur la commune de Trignac, a été identifiée comme propice à l’implantation d’une centrale solaire. En effet, ce site d’environ 20 hectares servait de décharge pour les activités industrielles et du BTP et ne peut donc connaître d’autre valorisation possible. Il a été classé dans le Plan local urbain intercommunal en zonage NPv, spécifique aux projets photovoltaïques au sol. Aujourd’hui, en parallèle des études de développement lancées depuis un an, la création de la SAS « Centrale solaire Menée Lambourg » permet de lancer officiellement le premier projet de photovoltaïque au sol sur le territoire. Elle sera chargée de porter les études de développement, puis, si ces études sont concluantes, de la construction et l’exploitation de la centrale.

 

La centrale solaire Menée Lambourg en chiffres

  • 5 à 10 MW est la puissance photovoltaïque pressentie du site, tenant compte des contraintes environnementales et réglementaires. Cette donnée sera précisée par les résultats des études en cours.
  • 6 et 12 GWh/an est la production attendue, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 2 000 à 4 000 foyers (hors chauffage).  
  • 14 à 18 ans est le temps de retour sur investissement espéré. La durée de vie d’une centrale photovoltaïque au sol est estimée à 30 ans.
  • 5 à 9 M d’€ d’investissement pourront être débloqués si les études de développement sont concluants.

 

Quelle utilisation de l’électricité produite ?

Des réflexions sont menées dans le cadre des études de développement du projet pour décider des différentes formes de valorisation de l’électricité produite par la future centrale solaire Menée Lambourg. La CARENE souhaite explorer notamment l’autoconsommation locale afin d’amplifier l’ancrage du projet au service du territoire.

Dans une logique d’appropriation locale, le montage partenarial du projet prévoit une ouverture à la participation citoyenne à hauteur de 10 à 20 % du capital. La mobilisation citoyenne sera amorcée fin 2022 et sur toute l’année 2023.

Le calendrier prévisionnel

  • 2021-2022 : études de développement
  • 3e trimestre 2022 : dépôt du permis de construire suivi d’une instruction d’1 an
  • Mi-2022 à 2024 : concertation et mobilisation citoyenne
  • 2024 : travaux
  • Fin 2024-début 2025 : mise en service de la centrale solaire

 

Co-maîtrise d’ouvrage : le choix d’une implication forte de la CARENE et d’un partenaire développeur public

Pour développer son premier projet photovoltaïque au sol, la CARENE s’est rapprochée de la Société d’économie mixte (SEM) Sydela Energie 44. Créée en mai 2018 par le Syndicat départemental d’énergie de Loire-Atlantique, chargé d’organiser le service public de distribution de l’électricité pour le compte des 186 collectivités territoriales et EPCI de Loire-Atlantique, cette SEM développe et exploite des sites de production d’énergies renouvelables sur le territoire départemental pour le compte ou à la demande des collectivités.

Vers la réappropriation locale de la question énergétique

Face au contexte actuel de crises climatique, sanitaire, géopolitique, le développement des énergies renouvelables répond non seulement à des enjeux globaux (lutte contre le changement climatique, décarbonation du mix énergétique…) mais aussi à des enjeux très locaux : relocalisation, stabilisation de la facture énergétique du territoire.

Au-delà des projets photovoltaïques au sol, la CARENE – Saint-Nazaire agglomération développe et accompagne le déploiement des énergies renouvelables via d’autres projets et moyens de production : les réseaux de chaleur, le biogaz, la récupération de chaleur, le solaire thermique… Dans les prochaines années, la collectivité poursuivra notamment le développement du photovoltaïque sur les bâtiments publics : toitures de l’École des beaux-arts Nantes Saint-Nazaire et de la chaufferie bois de Donges en 2022, toiture et ombrières de parking de l’usine de production d’eau potable à Campbon en 2023-2024.
Depuis début 2022, une conseillère photovoltaïque accompagne les entreprises du territoire pour le développement du solaire sur leurs bâtiments ou parkings.

 

 

Panneaux photovoltaïques à Saint-Joachim

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