Coupes budgétaires de la Région : la Ville de Saint-Nazaire et l’Agglomération réagissent

« Cet attachement et le respect valent tout autant aux acteurs des politiques de l’insertion, de l’égalité, de l’accès aux droits, ou encore du sport » souligne Sylvie Cauchie, vice-présidente de Saint-Nazaire agglomération à la Culture.

« La culture est un facteur d’émancipation individuelle et collective ainsi que de cohésion des territoires. Au service de l’intérêt général, elle ne peut être soumise intégralement aux lois du marché. » rappelle Michel Ray, adjoint à la Culture de la ville de Saint-Nazaire. 

Pour la seule politique culturelle, les décisions régionales entraineraient ici de plus de 360 000 euros de crédits, soit la totalité des soutiens jusqu’alors apportés à plus d’une douzaine d’opérateurs (associations et services en régie). C’est un coup rude et très brutal porté à une politique publique et à un secteur d’activité qui agit au quotidien au cœur de sujets qui nous sont chers : l’éducation artistique et culturelle, la médiation avec les publics, les résidences de créations, la diffusion de spectacles, etc. C’est, en plus, une manière qui interroge par les propos amers et agressifs qui ont accompagné ces mesures d’économie déjà extrêmement douloureuses en soi.

Il aurait pu en être autrement car, quitte à revenir au cœur de ses compétences, le Conseil régional aurait pu engager une discussion avec les collectivités partenaires, lisser dans le temps les efforts demandés, en commençant par repousser le vote de son budget pour ouvrir cet espace de dialogue.

La Ville de Saint-Nazaire et Saint-Nazaire Agglomération ne seront pas en mesure de compenser les pertes occasionnées par les décisions politiques du Conseil régional tout comme celles annoncées par le Conseil départemental. Soumis nous-aussi à de profondes difficultés financières en raison des décisions de l’Etat, nous avons choisi de repousser le vote du budget pour prendre le temps de faire nos arbitrages et d’en échanger avec nos partenaires. L’ensemble des politiques publiques sont bien entendu interrogées, mais sans dogmatisme et avec le souci de préserver les acquis de ce que nous avons mis des années à construire collectivement.